© Charles Talec, 2024

Talec AmélieMicroalgues en cultures

Médaille de cristal du CNRS

Ingénieure au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-Mer (LOV, CNRS / Sorbonne Université), Amélie Talec est responsable d’un plateau expérimental, le PhytoPulse, dédié à l'étude des microalgues – ou phytoplancton.

Elles pourraient un jour remplacer les énergies fossiles, représenter une nouvelle source de protéines alimentaires, ou capter toujours plus de CO2 atmosphérique : au laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-Mer, on étudie depuis plus de 30 ans le rôle, les vertus et le potentiel des microalgues, l’or vert des océans.

Ingénieure en biochimie et biotechnologie, diplômée de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, en 2004, Amélie Talec rejoint le LOV en 2006. Depuis son arrivée, elle a pris la responsabilité du PhytoPulse, un plateau d’expérimentation entièrement dédié à la recherche sur les microalgues, principalement marines. Amélie Talec a contribué au développement de cet ensemble de photobioréacteurs hautement instrumentés (qui assurent la culture de ces micro-organismes), unique en son genre de par les fonctionnalités qu’il offre, sa haute fiabilité et son niveau d’automatisme. 

« Le Phytopulse permet d’étudier finement la physiologie du phytoplancton et sa réponse à des stress de différents types, nutritif, thermique, lumineux, oxydatif ou encore chimique, à différentes échelles de temps » explique l’ingénieure. L’objectif : acquérir des données physiologiques à haute fréquence et dans la durée, indispensables à la validation de modèles mathématiques de l’adaptation et de la croissance des microalgues. Amélie Talec est également en charge du parc des équipements scientifiques, une trentaine d'instruments, qui assure les analyses biochimiques associées aux cultures. 

Par sa formation d'ingénieure, à l’expertise acquise toutes ces années et à une veille technologique assidue, Amélie Talec est également très investie dans les différents projets de recherche associés à ce plateau. Elle collabore de façon permanente avec les chercheurs qui demandent certaines adaptations et évolutions des systèmes de culture, ainsi qu'une diversification de leurs fonctionnalités. Depuis maintenant quatre ans, l’ingénieure s’est aussi fortement engagée dans une réflexion sur le développement durable. Plusieurs axes d’amélioration ont été définis et des avancées ont déjà été obtenues, notamment dans le domaine du recyclage des déchets ou du calcul du bilan GES du LOV.