Talents CNRS 2022 : Carolyn Scheurle, lauréate de la médaille de la médiation / IMEV
Avec la médaille de la médiation scientifique, le CNRS récompense des femmes et des hommes qui mettent la science au cœur de la société et diffusent une information scientifique accessible à différents publics. Les lauréats de cette deuxième édition sont le physicien Julien Bobroff, le mathématicien Étienne Ghys, la médiatrice de l’océan Carolyn Scheurle et les membres de la cellule parité-égalité de l’Institut des sciences de l’information et de leurs interactions du CNRS pour la bande-dessinée « Les décodeuses du numérique ». Le prix spécial de la médiation scientifique distingue l’immunologiste Jean Claude Ameisen et sa fameuse émission « Sur les épaules de Darwin ». Soutenues par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ces récompenses leur seront remises le vendredi 18 novembre par Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à l’espace « Centquatre » à Paris, à l’occasion de l’événement CNRS de lancement des Échappées inattendues, la science racontée par le CNRS.
Carolyn Scheurle fait adopter l’océan
Après une formation pluridisciplinaire en géosciences mise en pratique dans des organismes internationaux, c’est naturellement que Carolyn Scheurle, coordinatrice du pôle « Culture Océan » de l’Institut de la mer de Villefranche (CNRS-Sorbonne Université), s’est tournée vers la médiation : « Je cherche à établir un pont entre la science et le monde non académique, et à mettre en relation la société avec l'océan », précise l’ingénieure de recherche à Sorbonne Université. Le programme éducatif « adopt a float » fait partie des actions qu’elle a élaborées dans ce but. Grâce à lui, déjà plus de 2 000 jeunes dans le monde ont adopté, avec leur classe, un robot sous-marin du programme scientifique OneArgo, piloté par l’Ifremer et coporté par le CNRS. Ils suivent leur robot en temps réel dans son « voyage » dans l’océan, avec l’aide de ressources éducatives sans cesse enrichies. « Notre approche permet de rendre très concrète la démarche scientifique, mais aussi de révéler l’importance de l’océan dans la régulation et l’évolution du climat, et finalement d’insister sur la nécessité de l’étudier pour mieux comprendre son fonctionnement et le protéger », assure Carolyn Scheurle.