Pas de transition écologique sans émotion
La transition vers un monde décarboné n’est pas une douce utopie, elle est une nécessité vitale. Début 2024, pour la première fois, la température a dépassé, sur douze mois consécutifs, la barre de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle (référence est faite à l’accord de Paris sur le climat de 2015). Le philosophe Glenn Albrecht mettait, en 2005, l’accent sur les « émotions de la terre » et, en particulier, sur la notion de « Solastalgie », une forme de souffrance psychologique ressentie par certaines personnes en réaction à la modification de la nature et des paysages du fait du changement climatique. La jeune militante écologiste Greta Thunberg en est l’illustration : dépassant sa souffrance, mobilisant une colère légitime, elle a fédéré autour d’elle toute une génération d’activistes du climat.
Les 27 et 28 juin 2024, un colloque intitulé « Transition écologique et consommation durable et responsable » est organisé à la Maison des Sciences de l'Homme et de la Société Sud-Est (MSHS Sud-Est, UAR3566, CNRS / Université Côte d’Azur / Université de Corse-Pascal-Paoli) de Nice par le Groupe de recherche en droit, économie et gestion (GREDEG, UMR7321, CNRS / Université Côte d’Azur) et le Groupe de Recherche en Management (GRM, Université Côte d’Azur). Les défis environnementaux (changement climatique, perte de la biodiversité, guerres environnementales, consommation responsable…) seront traités selon l’angle des émotions. Les émotions seront le fil rouge des interventions.