Antennes basses fréquences de la station LOFAR FR606 de Nançay, avec deux antennes du radiohéliographe de Nançay en arrière-plan. © Cyril FRESILLON / NANCAY / CNRS Images

L’International LOFAR Telescope devient un ERIC

Institutionnel Terre & Univers

L’ERIC (European Research Infrastructure Consortium) LOFAR, officiellement lancé le 22 janvier dernier, a été inauguré le 10 juin 2024 à Dwingeloo (Pays-Bas). Les membres fondateurs de l’ERIC sont l’Allemagne, la Bulgarie, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas et la Pologne, tandis que des établissements en France, en Lettonie, au Royaume-Uni et en Suède collaborent avec l’ERIC. Ensemble ils développent et assurent l’exploitation scientifique du radiotélescope LOFAR (LOw Frequency ARray), une infrastructure formée de stations (51 à l’heure actuelle), centrées aux Pays-Bas et réparties dans les autres pays.

LOFAR est le plus grand et le plus sensible radiotélescope observant les plus basses fréquences accessibles depuis le sol, de 10 à 240 MHz. Les stations sont reliées à très haut débit à une structure de calcul numérique intensif chargée de combiner leurs signaux, et à plusieurs centres de données distribués. L’ensemble forme un système d’observation agile et puissant, 100 fois plus sensible que les autres instruments dans cette gamme de fréquences, avec une très haute résolution des images et des spectres produits, un très large champ de vue et la capacité à pointer simultanément dans plusieurs directions. L’ERIC doit permettre la construction et l’exploitation d’un instrument totalement rénové, LOFAR 2.0.

Le CNRS, établissement collaborant à l’ERIC, fédère les chercheurs français autour d’un consortium avec l’Observatoire de Paris et l’Université d’Orléans. Ils exploitent à l’Observatoire de Radioastronomie de Nançay une station de LOFAR, ainsi que le nouvel instrument NenuFAR.

Optimisé pour la partie la plus basse du spectre, NenuFAR combine environ 2 000 antennes et pourra être exploité simultanément et indépendamment comme un instrument autonome (déjà en exploitation) et comme une superstation de LOFAR 2.0, dont il augmentera très notablement les performances.

Le laboratoire Lagrange (CNRS-OCA-UniCA) est impliqué dans ce projet.

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Contact

Chiara Ferrari
Enseignante-chercheuse au laboratoire Lagrange