Des traces de séismes dans l’océan profond dévoilées !
Lorsqu’un grand séisme se produit à terre, le glissement sur la faille peut décaler la surface de plusieurs mètres sur des dizaines de kilomètres. Géologues et tectoniciens s’empressent alors de cartographier la rupture avant que l’érosion n’en estompe la trace. Ces cartes de déplacement sont cruciales pour comprendre la dynamique du glissement sismique, et quantifier les risques associés aux failles actives, en complément des études sismo-géodésiques. Elles sont toutefois beaucoup plus difficiles à établir lorsqu’un séisme survient en mer, comme c’est le cas pour plus de deux tremblements de terre sur trois.
Grâce à des images collectées par le véhicule télé-opéré (ROV) VICTOR 6000, et des reconstructions 3-D de très haute résolution du relief sous-marin, une équipe de scientifiques dont des scientifiques du laboratoire Géoazur (CNRS-IRD-OCA-Université Côte d'Azur), a pu caractériser la nature et la géométrie de cette rupture co-sismique et la mesurer avec une précision de quelques centimètres. Les scientifiques ont montré que la rupture dépasse par endroit 2,5 mètres, et s'étend sur une distance d'environ 20 km à la base d’un escarpement façonné par le glissement cumulé de la faille.